Théodore Richard

Avant-propos


Tout a commencé, à l’âge où beaucoup de choses questionnent
et étonnent. Traversant quotidiennement le boulevard
Richard pour regagner la maison de mes grands-parents, à la sor-tie
de l’école, je ne cessais de m’interroger sur cet homme, dont la
mémoire se résumait seulement, à un nom inscrit sur une plaque
de rue. Longtemps, je dus me satisfaire comme simple réponse, de
la mention « artiste peintre » .
Loin d’être apaisée, ma curiosité se nourrissait de rêves
accentuant un mystère, dont j’étais persuadé, qu’un jour ou l’aut-re
j’en posséderais la clef. Cette interrogation autour de Théodore
Richard, continuait à faire son chemin, mêlée d’insatisfaction et
d’inquiétude, et devenait de plus en plus pressante. Jusqu’au jour
où la révélation, s’est accomplie dans un musée de l’Aveyron.
D’abord soulagé qu’il existe une trace de cet artiste , je fus ensui-te
pris d’une profonde admiration, causée d’ailleurs plus par la
joie d’avoir enfin une réponse à ces longues interrogations, qu’à
l’image que j’avais devant les yeux. Enfin, je fus convaincu qu’un
devoir de mémoire envers cet homme devait être réalisé, et que le
moment venu, j’accomplierais ce travail.
Choisir de réhabiliter Théodore Richard n’est pas le fait
d’une satisfaction personnelle, c’est surtout apporter une contri-bution
à la découverte du patrimoine Millavois. Certes, Millau
peut s’enorgueillir de sa poterie sigillée diffusée dans tout
l’Empire Romain, de ses gants mondialement appréciés, mais
aussi depersonnalités qui ont laissé dans l’histoire nationale et
internationale des noms prestigieux, que ce soit par exemple un
philosophe tel Louis-Ambroise de Bonald, ou bien encore une
diva comme Emma Calvé.
Mais aurait- elle oublié un de ses enfants, ingénieur au
cadastre, dont la carrière brillante lui a assuré, non seulement un
renom, mais également des liens d’amitié avec les plus grands,
aussi bien en politique que dans le domaine artistique ? Aurait-elle
oublié qu’un Aveyronnais, sût découvrir, protéger et élever à la
gloire nationale un jeune homme nommé Brascassat ? Que ce
Rouergat, fût lui-même un peintre de renommée nationale et inter-nationale,
qu’il fût un actif protecteur des arts, au point de deve-nir
directeur de l’Ecole des Beaux-Arts et de recevoir la Légion
d’honneur ? Le nom de Richard ne pourrait-il pas donner aux
Millavois autant de fierté que celui de Ingres aux Montalbanais ?
Un nom de rue est-il suffisant pour ne pas l’oublier ? Cet
ouvrage se veut une mise au point biographique et artistique de ce
peintre, illustrant, ce que furent sa vie et ses convictions artis-tiques.

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